La Suze/Sarthe – USM 
Une semaine à se préparer, à la fois physiquement, tactiquement et mentalement, 90 minutes pour tout donner et repartir, tourner la page, recommencer. Pour faire encore mieux, corriger, ou pour faire différemment, s’adapter…
» Celui qui renonce à être meilleur cesse déjà d’être bon » disait José Arribas. Répétait-il même, le père spirituel du jeu à la nantaise. Une manière avant tout de se remettre en cause perpétuellement, même dans les moments de réussite ; une quête permanente du mieux, une course sans fin vers le progrès. Mais le plus dur, pour chaque technicien, reste de trouver le carburant pour avancer dans cette course.
Si le classement et sa progression en est un, la soif de victoire de chaque footballeur l’alimente également mais ce n’est pas suffisant. Et c’est dans les instants où tout va bien, qu’il est le plus difficile de se renouveler pour continuer à progresser. Chaque ascension connaît ses moments de stagnation, voir sa fin. Il est donc ardu de voir venir ces instants particuliers, comme un voilier immobilisé en pleine mer des Sargasses, sans un brin de vent, et de les prévenir pour les passer au mieux. Les montagnards sont un peu dans cette zone de calme, ni bien ni mal classés, ni menaçant, ni menaçés. Pourtant le risque, à stagner sans vent dans les voiles, et de voir les poursuivants revenir dans le rétroviseur. Aux forgerons donc de trouver du carburant supplémentaire pour continuer à avancer.
L’enjeu de cette rencontre se situera dans cette zone là, prendre des points, le plus possible, pour conserver une avance confortable et suffisante sur la zone de relégation. En attendant mieux, car le vent devrait ensuite souffler à plein tube à l’heure du derby morbihannais.
G.M.
