Les grands matchs

79-80 : L’épopée Angevine.


Ce 32ème de finale de coupe de France contre le SCO d’Angers, alors en première division, restera comme un moment d’anthologie.

Devant 8 000 spectateurs conquis (ce sera d’ailleurs pendant longtemps avec un France-Allemagne espoirs l’affiche ayant attiré le plus du monde au stade du Moustoir), les montagnards vont faire vaciller de bonheur leurs supporters grâce à un but d’un Pascal Le Feuvre, transfuge du club voisin de l’USM à savoir la Fleur d’Ajoncs d’Inzinzac. Pascal qui nous confiera plus tard « Dire que quelque temps auparavant, je ne connaissait l’US Montagnarde que de nom ».

Jacky Liscouet reparti à l’US Hennebont après avoir, les deux années précédentes été l’un des artisans des accession de DH en DIV puis de DIV en DIII (il reviendra quelques années plus tard), l’USMontagnarde cherchait un buteur. C’est ce gamin au visage poupin qui va permettre aux forgerons de remporter ce qui demeure à ce jour leur seule victoire en coupe de France sur le fameux stade du Moustoir transformé en la circonstance en bourbier.

L’un des dirigeants montagnards Jean Claude Le Pen garde un souvenir particulier de ce match « Après chacune de ses interventions, j’étais obligé de tendre un chiffon à notre gardien de but Loïc Boulben pour qu’il puisse s’essuyer les gants ».

Michel Audrain qui sera quelques années plus tard international sous les couleurs de l’Olympique de Marseille n’oubliera jamais le camouflet du Moustoir « Quand on est rentré à Angers, nos supporters nous ont conspués ». Pour la petite histoire, cette équipe Angevine dont le gardien de but n’était autre que Pascal Janin venait, avant d’affronter les montagnards, de dominer en championnat le grand Saint Etienne.

Lochrist fête ses héros.

Au lendemain de cette épopée héroïque, la ville d’Inzinzac Lochrist s’est réveillé avec la gueule de bois tellement la fête fut totale. Cette équipe de télévision venue filmer les anciens au café Nignol se souviendra elle aussi de son passage. Comme toute bonne chose à une fin, les forgerons s’inclineront en 16èmes de finale contre le futur finaliste Orléans.

Si le chanteur Salvatoré Adamo préposé au tirage s’était avéré un mauvais pronostiqueur en avouant « Je vois l’US Montagnarde passer ce tour », c’est l’un de leur voisin qui sera leur bourreau à savoir Roger Marette. Transfuge de l’US Hennebont dont il est avec Jacky Liscouet le plus beau produit qu’est sorti le club, Roger sera tout bonnement rayonnant lors des 2 confrontations soldés sur un score de 3-0. Il inscrira aussi l’unique but des Orléannais lors de leur défaite 3-1 en finale face à l’AS Monaco .

Georges, Bernard, Alain et les autres.

Si le grand Jacques Seicher apposait sa marque de fabrique , cette équipe en réalité dirigée de main de maître par la paire Alain Le Chenadec, Patrick Le Polotec, un duo qui fera plus tard le bonheur de l’ES Baud alors en Division d’Honneur est rester comme un cas à part dans l’histoire du club.

Transfuge de l’AS Lanester, Loïc Boulben malgré sa petite taille faisait merveille dans les buts. Les défenseurs avaient pour noms Roland Le Bouedec, Georges Guichard, Alain Le Chenadec, Patrick Le Cloerec. En milieu de terrain Roland Rouzo retrouvait son futur beau frère Bruno Le Cloerec. En tant que pourvoyeur de ballons Roland était le complément idéal de Patrick Le Polotec et de Bernard Le Hen dont la technique faisait merveille. Michel Huitel, Jean Jacques Boulben, Pierrick Férrand, et Pascal Le Feuvre composaient l’attaque montagnarde. Loin des systèmes de jeu actuels cette équipe faisait dans la polyvalence.

Yannick Moulard

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